26.4.08

De Venise à Milan

milan-train
A travers les Alpes !

Dernier soir en Italie.
Au bord du canal de Milan, des Siciliens me lisent du Baudelaire avec l'accent du parrain. Un délice exotique assez surréaliste...

Venezia canal

22.4.08

Venise

venise-nuit

Le soir, du haut de mon perchoir, je vois l'eau défiler devant la ville.
Parfois, une barque passe. Elle semble glisser sur le bord de la fenêtre.
Je ne dors pas : je regarde.


20.4.08

De Bologne à Venise

venise-train-arrivee
Les paysages secs de cyprès disparaissent.
On aperçoit les Alpes. Une barrière de neige éternelle scintille à perte de vue. Soudain, la quatrième dimension.

Venise. Tu as beau avoir vu des photos par milliers, ça te surprend.
Tu restes pendu à la fenêtre, les yeux rivés sur la ville.
L'arrivée en train ressemble à un abordage.

19.4.08

Carnet d'Italie, sur une plage de Rimini

rimini-trainDéfinition du mot riminisazione : bétonnage des plages.

Pourtant, derrière les fortifications romaines dorment des édifices d'un autre âge. 


Le marché aux étals de marbre sert encore. Les églises sont écrasantes. Jules César pèse sur la ville. Je croyais que Rimini n'était qu'une plage à touristes, je me suis trompée.

Le lendemain, autre matin, autre train, plein de travailleurs et d'écoliers sans entrain.

Soudain, un groupe s'installe à côté de moi. Un homme et deux femmes, la trentaine, parfumés.


Lui, chemise rayée et lunettes de mouche, faussement mal-rasé. Ses chaussures sont si bien cirées. Elles, maquillées, jupe et escarpins noirs, chemisiers vintage. téléphone dans une main, i-pod dans l'autre, une oreille à la musique, l'autre au balcon du jeune homme.
7 h 35, belle performance de flirter à cette heure.





18.4.08

Salon du livre jeunesse - Bologne

bologne-the-wall
Un salon parcouru par des éditeurs et des illustrateurs du monde entier.


The wall : ici chacun laisse ses coordonnées. Et derrière chaque carte de visite, quelqu'un...

A l'intérieur, des échanges. On ne sait plus très bien dans quelle langue on parle. Méfiez-vous du cerf interviewer !

bologne-feriadellibro

16.4.08

Emilie, une région qui porte mon prénom...

vespa
Oh la la ! Je suis montée dans le train pour Bari ! Ahhhh ! 

J'attrape toutes mes affaires et je fonce à travers les voyageurs... C'est quoi cette idée de mettre le même numéro à plusieurs quais ?

Le train pour Florence arrive. Je m'installe dans mon compartiment. 5 hommes : deux Japonais qui lisent des mangas, deux Italiens qui regardent le paysage et un Sénégalais qui dort.


La Toscane. 
On prend de l'altitude à travers les montagnes. Soudain, dans l'obscurité d'un tunnel, énorme vacarme. Chute de pierres ! Le train ralentit, de la fumée noire se répand dans le wagon. On s'arrête, on ne voit plus rien, on ne peut plus respirer ! Mais les Italiens sont zen, personne ne dit rien.


Finalement, on sort du tunnel et on s'arrête pour réparer. Je crois que chimi veut dire fumée ou problème en japonais, parce que ça revient beaucoup dans le dialogue nerveux de mes voisins.

Sur le bas-côté, en retrait, on peut voir les contrôleurs qui bricolent. Après une bonne heure, ils prennent leur téléphone pour annoncer que tout va bien. On arrivera à Reggio-Emilia avec deux heures de retard. 





15.4.08

Week-end à Rome

madrid plane
Départ pour Rome.

Le pilote est déjà à son poste. Il se croit au feu-rouge au volant de sa voiture ma parole ! Au moins il a l'air marrant. Il rit tout le temps. La routine des low costs : on prend l'avion comme on prend le métro maintenant.
Roma ruines


coffee pot L'an dernier, mon frère  passait son année en erasmus dans la capitale de la botte. Je l'ai rejoint en mai, on vivant en collocation avec deux Italiens : un calabrais cinéaste, et un romain médecin. Les Français venaient squatter, je faisais l'hôtesse d'accueil à l'aéroport. Ça n'a pas changé.

J'ai une heure avant de prendre mon train pour Bologne, je fonce à pied malgré mon sac, mon carton à dessin et tout un tas de bazar. Je traverse les rues comme si je n'étais jamais partie ; sensation marrante d'être chez soi partout. 




Soudain, le Panthéon. Je contourne la ruelle, et j'arrive devant la gelateria, le meilleur glacier de Rome. Horreur : elle est condamnée. Elle n'existe plus. Ce n'est plus le Rome que j'ai connu, celui de mon frère, des Espagnols, et des nuits sans fin dans la chaleur romaine. Il ne faut pas toucher aux souvenirs, ils sont révolus.


Rome crossway