À Madrid, on peut voir plein de graffiti de saison comme celui-ci (portrait de la présidente de région Madrid, qui s'appelle Espoir, avec la mention "no hope").
Il y a aussi des clefs twitter #nopararemos (#on ne s'arrêtera pas), et d'autres phrases plus agressives comme celles ci-dessus vues sur le pont de Ségovie : "Banquiers, sautez ! Politiques, sautez !".
À Sol, les assemblées reprennent aujourd'hui à 20 heures. Le premier orateur sourit "Quel bonheur de vous retrouver ici !". Débats sur les élections, le vote, la visite du pape, les tensions de la semaine dernière...
L'un d'entre eux conclue : "C'est mieux de risquer de perdre que de perdre sans rien avoir risqué."
Parfois, le silence s'installe entre deux orateurs. Alors un vieil homme agite sa pancarte pour garder notre attention : "Ils appellent ça une démocratie, mais c'en est pas une."
La plus impressionnante des orateurs, c'est Angustias, une vieille dame qui donne son avis sur la venue du pape dans un castillan terrifique !
"Quel bonheur de vous voir, tous autant d'oeillets ! (fleur de la révolution pacifique portugaise)
La visite du pape : qu'il reste en Italie, bordel !
Et qu'ils ne viennent pas nous dire que l'Espagne est pauvre. Il faut vraiment en avoir dans le froc devant tout ça !
Et ne tendez pas l'autre joue !
Avec l'argent du Vatican, ils pourraient résoudre la faim dans le monde de tous ces pauv' gosses. Il vaut mieux lever les bras que de vivre à genoux comme eux.
Si seulement il nous venait un Jésus comme on nous l'annonce dans la Bible...
Ouvrez l'oeil et le bon,
car même votre vue peut vous tromper !"
J'étais avec Toño et ses amis, ses dessins ici.
