A Paris, au détour d'un faubourg, il existe un écrin de verdure...
Dans ce jardin se dresse l'Hôtel de Massa, la maison des auteurs créée par Balzac et Victor Hugo (entre autres). Ils ont décidé de s'unir au sein d'une société pour protéger leurs droits : la Société des Gens De Lettres.
Aujourd'hui, elle continue d'oeuvrer pour défendre les droits des auteurs : le temps glisse sur les façades, mais les actions continuent...
Au fil du temps, d'autres organismes littéraires se sont joints à eux, dont la Charte Jeunesse, qui défend aussi nos droits et nous permet de rencontrer nos collègues, créer du lien entre nous.
Tout au long de l'année, les auteurs peuvent y suivre des formations. C'est comme aller à l'école sous le regard bienveillant d'Alexandre Dumas et Régine Desforges, illustres anciens Présidents.
Dominique Lebrun, écrivain et Secrétaire de la SGDL, nous raconte l'histoire de ce lieu mythique. Dans la salle, on n'a pas le droit de poser son verre d'eau sur la table : tout est classé monument historique, même les chaises ! C'est magnifique.
Dans cette même salle a été préparé le procès gagné contre le piratage de google.
Et c'est donc là qu'on nous parle de l'état d'écrivain : on est quinze auteurs à suivre la formation juridique.
Les conférenciers sont des professionnels du métier : écrivains, éditeurs, avocats.
Les quinze fervents auteurs viennent d'univers très variés. Et il y avait comme un air de voyage qui soufflait sur notre promotion !
Beaucoup d'auteurs jeunesse : Valérie conteuse voyageuse, Natacha qui est aussi journaliste, Raphaële aux ouvrages engagés, Pascal également romancier et spécialiste de la Chine, Roxane-Marie aux albums du monde (qui revenait d'ailleurs d'un salon à Abu Dhabi avec Nicolas Wild ! Et en lisant ses BD, vous verrez que ça peut être périlleux de voyager avec lui :) )
Les traductrices Françoise, Hélène et Agathe pour l'anglais, Azita pour le persan.
Et enfin Dominique qui écrit des pièces de théâtre, Danièle qui rédige des livres pour enseigner l'histoire, Béatrice qui écrit des biographies, et Claude, grand connaisseur de Rimbaud.
Sylvie la poète et conteuse, et moi, illustratrice et carnettiste.
Un éventail complet et diversifié du métier d'auteur !
On a étudié étudié étudié, et j'aurais bien aimé avoir plus de temps pour parler avec mes confrères ! J'ai quand même eu le temps de faire quelques croquis du quartier. La Seine de nuit, dans le noir le plus complet : découverte plus tard, je n'utilisais pas du jaune mais du orange, ça c'est amusant !
Je n'avais pas remarqué toute une classe de lycéens Italiens qui m'a applaudie quand j'ai posé le pinceau, la magie du dessin ! C'était comme un cadeau, une aquarelle sous les feux de la Tour Eiffel...
Et puis je ne connaissais pas le quartier de Mai 68, et bien figurez-vous qu'il reste une station-service d'époque, tout de même.
Et au détour d'un autre faubourg, incongrue, sous un pont, la rue Broca ! Celle des contes de Gripari, celle de mon enfance, ah ben ça alors ! Hop, j'ai rechaussé mes crayons de l'époque. Tout à coups j'ai cinq ans, c'est le bonheur, je suis avec Nadia et Bachir et la sorcière du placard à balais...
Et pour finir, un petit détour familial en Normandie. Juste avant j'ai croisé Vincent Desplanche, et ça se voit, à fond les crayons ! J'ai donc tiré le portrait des jockeys à l'entrainement, mais pourquoi donc tout à coups mettent-ils tous un pompon sur leur casque ? Remarque c'est plus rigolo...
La dernière fois je vous ai parlé des chanteuses Tziganes à la voix ciselée, voici la diva Hongroise du groupe Ando Drom (sur la route) qui chante a capella et en musique : avouez que c'est saisissant ! La prochaine fois, je vous parlerai du Gipsy punk...
