L'architecture de Madrid est vraiment fascinante. C'est la ville de tous les possibles, on ose tout et le résultat est superbe. On sent profondément la présence du caractère ibérique à travers les façades : la fierté, la grandeur, l'affirmation. L'architecture est le reflet d'une personnalité forte et fière.
Alors quand on aperçoit les gratte-ciels au loin, on se prend à rêver d'y monter un jour...
Et un jour justement, le rêve devient réalité...
Ci-dessous : La Torre Espacio juste avant de monter au sommet... L'ascenseur monte en un clin d'oeil, le corps lutte contre les effets de l'altitude... Un drôle d'effet. De là-haut, on voit le soleil se coucher sur la montagne et toutes les lumières s'allumer peu à peu comme autant de petites lucioles...
Madrid cache des trésors, par exemple cette vue du Stade Bernabeu depuis un autre gratte-ciel ici...
Au pied de la statue, j'avais un point de vue idéal sur la perspective des tours... et sur le ballet incessant des ambulances. Juste derrière moi, l'hôpital pour enfants "La Paix".
A dessiner les tours alors que la nuit hivernale approche, le froid m'engourdit. Je rentre dans la cafétaria la plus proche et découvre que c'est celle de l'hôpital. Des enfants font de la trottinette sur le support à roulettes de leur perfusion.
Il y a du monde, et peu de tables. Une famille s'installe à côté de moi. Des gitans au front fier et au regard dur. Un couple âgé, lui le cuir tanné sous des grands yeux bleus, elle les dents serrées encadrées par ses cheveux noirs. Deux grands gaillards les accompagnent. Une femme blonde les rejoint.
Soudain, un des deux gaillards sursaute : les épaules tremblantes, il s'effondre en pleurant. Alors les autres ne retiennent plus leurs larmes, mais ils pleurent en silence, si fiers.
La jeune femme blonde sèche ses grands yeux bleus et soutient les autres de son regard en disant : "Vous avez bien entendu ce qu'a dit le médecin : pour l'enfant, tout le personnel est là, les médecins, les infirmières, tous. Mais pour la famille... On doit être fort."