Au Yémen, je vivais à la campagne, avec des paysans qui cultivaient la drogue locale : le qât. Des montagnes de champs de drogue.
Et moi j'atteignais les paradis artificiels sans y avoir recours, grâce à une fantastique dysenterie.
Je ne pouvais plus ni manger, ni me lever, delirium total. Et un bonheur incroyable, la fièvre aidant.
Dans ce village, j'étais logée chez une vieille dame qu'on appelait Om Ibrahim (la mère d'Ibrahim). Elle venait régulièrement me veiller. Elle m'a obligée à boire du boun, une sorte de jus d'écorce de café. Et surtout elle m'enfournait des grandes cuillérées de miel dans la bouche, le miel du Yémen, le miel sacré du Coran. Et c'est comme ça que j'ai guéri. Le meilleur médicament qui soit !
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Je me suis inspirée d'une crèche vue à Gijon la semaine dernière :
Un artiste philosophe, Fouad Dakhouch, vient justement de m'envoyer un article. Il dit que quand on voit la mort de près, on ressent cinq éléments importants pour notre vie :
- Avoir le courage d'être soi ;
- Travailler le juste nécessaire ;
- Exprimer ses sentiments ;
- Maintenir le contact avec ses amis ;
- Se permettre d'être heureux.
C'est merveilleux de lacher prise et de sourire à nouveau, sans attendre de croiser le regard de la mort.
Parce que ce qu'on garde à ce moment là, ce sont les sentiments et les gens qu'on aime. On oublie le reste. Le reste devient insignifiant. Et on comprend que ça l'a peut-être toujours été.
Cette semaine, j'étais à Madrid et j'en ai donc profité pour faire ce que je ne me permets jamais de faire : sortir. Et j'ai commencé par aller voir l'exposition l'Hermitage, au Prado. Ca m'a inspiré une nativité moderne, puis une nativité très moderne :
Lachez prise et souriez :)
Que 2012 soit pleine de douceur !
Et voici mes précédents dessins de voeux :
