Les studios d'Almeria (Andalousie, Espagne) :
"Le bon, la brute et le truand", c'était ici !
C'est l'été...
Le moment de jouer les nomades et de lancer les chameaux vers d'autres oasis. En route pour Lyon !
En attendant de récupérer mon scanner resté sur le dos d'un chameau entre Madrid et Lyon, ma nouvelle oasis, voici quelques dessins d'où il doit faire bon cet été :)
Bienvenue à Almeria !
Après avoir traversé une mer d'oliviers,
des terres rouges et des déserts brûlés
qui font définitivement penser au Yémen,
on arrive au bord de la mer :
la Mer ! Et le jasmin... Vous les sentez ?
Le matin, des personnages extraordinaires s'y pressent et défilent le long de la plage.
Par exemple, cette femme qui dit que son chien "flippe" à la plage, qu'au début "elle en voulait pas, du chien, mais que comme elle s'entend trop mal avec son copain"...
Un pont digne de la rivière Kwai traverse la ville : un vrai vestige industriel.
Et hop, au coin de la rue, une Maya attire les badauds : une fillette apprêtée, costume traditionnel et fleurs dans les cheveux, récolte de l'argent pour s'acheter des bonbons !
En mai, les filles d'Almeria se parent de mille atours pour être élue la plus belle de mai... La Maya.
On élit aussi les plus belles "cruces",
des croix de fleurs parées de voiles et de couleurs !
Les enfants déambulent dans les quartiers,
de croix en croix, habillés à l'ancienne...
Si le soir, au coucher du soleil, vous passez près de la Alcazaba, la forteresse arabe, vous pourrez sentir la brise marine jouer avec les hirondelles dans la lumière du soir.
Ici on parle beaucoup de cochonailles, de fruits de mer, de soupes de poissons et de palourdes mangées crues...
L'Entremares et le Bonillo, le Pichon, les bars se succèdent, on mange, on boit, et surtout on se parle, on se donne des nouvelles. Ici on a le sens de l'autre.
Le sens de la vie.
Un ami me guide dans sa ville. On dessine les décors des cafés, surtout ceux des concerts de jazz. Aujourd'hui, un groupe scandinave dont le batteur fait les arrangements avec sa bouche, extraordinaire !
Et il n'a même pas bougé !